Arras vous fait la Cour !

Le vendredi 26 septembre 2014 a eu lieu, en présence du Premier Ministre, l’inauguration de la deuxième exposition estampillée du Château de Versailles à Arras :

« Le Château de Versailles en 100 chefs-d’œuvre ».

Retrouvez ci-dessous l’intégralité de mon discours.

« Monsieur le Premier Ministre,

Messieurs les Ministres,

Monsieur le Président du Conseil Régional,

Madame la Présidente de l’établissement public du Château, du Musée et du domaine national de Versailles,

Monsieur le Président du Crédit Agricole,

Monsieur le Président du groupe Ramery,

Mesdames et Messieurs les élus, (parlementaires, conseillers régionaux et généraux, conseillers municipaux),

Mesdames et Messieurs,

Au nom des arrageois, je vous accueille ici à l’Abbaye Saint Vaast, avec le Conseil Municipal d’Arras  avec Daniel PERCHERON, Président du Conseil Régional, avec Catherine PEGARD, Présidente de l’Etablissement public de Versailles, pour l’inauguration de cette 2ème exposition du Château de Versailles dans notre ville.

L’actualité internationale est lourde. La France est en deuil, le moment est triste. Je vous propose que nous respections d’abord tous ensemble une minute de silence.

Dans ce contexte, votre présence, Monsieur le Premier Ministre, nous honore et vient encourager notre travail commun pour rapprocher la culture du citoyen, permettre  aux familles, aux plus jeunes, – à tous – de pouvoir découvrir ici des richesses de France.

Le Château de Versailles étonne et nous étonne toujours. C’est une richesse qui interroge sur cette capacité extraordinaire que s’est donnée le royaume de France à se doter d’un tel chef d’œuvre.

Souvenons-nous que Louis XIV a fait l’État français d’aujourd’hui. L’Etat à l’époque le plus peuplé d’Europe et que la constitution du Château a été autant un acte  architectural et culturel que politique. – C’est à la Cour de Versailles qu’il fallait être. -

Versailles est une œuvre qui passe les générations sans perdre de sa splendeur et du respect qu’on lui doit. Les temps ont bien changé, la révolution française est passée par là. Le Château a traversé toutes ces épreuves et aujourd’hui, il se présente en partie à nous, – ici – à Arras. – Il n’attend plus comme avant qu’on vienne à lui.

C’est dire tout le travail de démocratisation qui s’est opéré dans notre pays, tout le travail de démocratisation culturelle qui est engagé, grâce à la volonté d’un établissement, de ses deux derniers Présidents, Jean-Jacques AILLAGON ici présent, et Catherine PEGARD, aujourd’hui, grâce à l’engagement d’une région, votre volonté Monsieur le Président, grâce à l’audace d’une ville qui a fait de la culture et du patrimoine des éléments clefs de son projet de territoire et de son rayonnement au même titre que l’éducation.

Nous avons la volonté d’ouvrir la culture à tous.

Notre engagement porte aussi sur l’encouragement au tissu associatif – très riche -, qui offre à la ville 7 festivals, dont 2 rendez-vous internationaux : le Festival du Cinéma, le Main Square Festival.

Notre engagement, c’est aussi : l’encouragement à l’expression artistique, l’encouragement aux artistes, l’encouragement à l’éveil artistique.

La réorganisation des temps scolaires, dans laquelle nous sommes entrés dès septembre 2013 nous a permis de renforcer, de développer des ateliers culturels dans toutes nos écoles.

Cet engagement est un engagement de conviction et un engagement de mission.

Conviction et mission – partagées – au sein du conseil municipal, – portées – par la majorité ; une conviction qui offre une certaine idée de l’égalité des chances, et de la réussite éducative.

La réussite éducative, j’en suis convaincu, doit rester le combat de la République Française, un combat partagé, un combat qui dépasse tous les clivages.

Alors, Monsieur le Premier Ministre, je ne vous parlerai pas d’argent sur ce sujet… Pour nous, l’éducation est un investissement, un investissement pour les générations futures.

Vous êtes ici dans une ville qui sait travailler en équipe, qui sait se rassembler pour promouvoir les valeurs républicaines, pour promouvoir l’intérêt général, pour porter ce vivre ensemble, cette vie en communauté, dans le respect de chacun, dans le respect des différences mais dans l’unité pour gagner.

C’est pourquoi vous nous retrouvez  ici – rassemblés – pour cette inauguration,   et c’est – ensemble – que nous vous accueillons.

C’est pourquoi vous nous avez aussi entendus tout à l’heure parler – d’une même voix – du Canal Seine-Nord. Je vous remercie d’avoir organisé une rencontre sur ce sujet. Vous avez compris combien  ce  projet est soutenu quels que soient les rangs… quelles que soient les étiquettes… quelles que soient nos différences… quels que soient nos départements !

Nous défendons en cœur ce projet qui va transformer notre Région, notre future grande Région Nord Pas-de-Calais Picardie à laquelle je crois.

Monsieur le Premier Ministre – vous l’avez compris – nous vous attendons concrètement sur ce dossier, concrêtement. La rencontre de tout à l’heure nous redonne l’espoir.

Rassemblés, nous le sommes aussi quand nous défendons – les dessertes TGV.- Simone de Beauvoir disait dans l’un de ses écrits que le seul paysage urbain qui l’ait vraiment saisi à moins de deux heures de Paris, c’était Arras.

C’était en mille-neuf-cent-soixante-douze, 1972. 21 ans plus tard, Arras n’était plus qu’à 50 minutes de Paris.

Ce TGV a transformé notre cité. Ce TGV a transformé notre région. C’est Pierre Mauroy, l’un de vos prédécesseurs, Monsieur le Premier Ministre, qui a défendu une certaine idée de l’aménagement du territoire. Cette idée est toujours  d’actualité.

Monsieur le Premier Ministre, cette assemblée présente aujourd’hui, l’ensemble des usagers de la gare TGV en appelle à vous. L’Etat français ne peut laisser une entreprise publique mettre en jachère les territoires de la France !

Nous refusons la suppression de ces deux dessertes TGV pour Arras au retour de Paris.

Et ce qui est vrai pour les dessertes TGV est vrai aussi pour toutes les autres décisions qui touchent la vie des territoires, qui touchent les réalités de nos collectivités.

Nous comprenons parfaitement le contexte difficile qui est le nôtre, qui est le vôtre : le redressement de la France. Ce redressement est nécessaire mais il ne peut se faire en pressurant à l’excès nos concitoyens... Vous l’avez dit vous-même.

Il ne peut se faire non plus à l’excès sur le dos des collectivités locales !

Oui, nous devons faire des efforts. Oui, l’Etat français doit être économe. Non, les impôts ne peuvent plus augmenter. Oui, c’est ce que nous faisons ici, et ce depuis 2011.

Votre mission est difficile.Notre mission est aussi difficile !

Nous nous battons aussi tous les jours pour assumer -dans de bonnes conditions-, nos missions de services publics.Si l’Etat continue à nous ponctionner dans de telles proportions, ça deviendra mission impossible.

Vous avez été Maire. Vous savez combien les collectivités locales jouent un rôle important dans la vie de nos concitoyens. Nous sommes le ciment de la France !

Il serait périlleux de supprimer aux collectivités la possibilité d’être debout aux côtés des habitants, aux côtés des habitants qui veulent entreprendre, aux côtés des habitants qui se retrouvent au bord de la route…

Dans une société en mutation, personne, – personne – n’est à l’abri d’un accident. Il est important que nous ayons encore des moyens pour prendre soin de toute la population. C’est la force de notre République.

Mais le Monde change… Et l’Etat ne peut plus tout diriger… L’Etat ne peut plus tout nous imposer… L’Etat doit faire confiance.

Faire confiance aux collectivités, faire confiance aux communes, faire confiance aux grandes Régions, leur donner un vrai pouvoir, une vraie autonomie, une vraie capacité budgétaire et législative.

Monsieur le Premier Ministre, vous m’excuserez d’avoir profité de ce moment pour vous passer quelques messages. Ils s’adressaient bien évidemment à vous en particulier mais ils nous concernent tous.

Je me suis permis de n’évoquer que quelques sujets, des sujets prégnants qui vous laissent entrevoir les préoccupations qui sont les nôtres. Mais ce soir, ce soir, c’est Versailles, c’est Arras.

ARRAS – VERSAILLES ! ARRAS VOUS FAIT LA COUR !

La culture française est dans nos murs.

Je souhaite à cette exposition tout le succès qu’elle mérite. Les 100 chefs d’œuvre qui vous sont présentés sont exceptionnels. Ils vont émerveiller les arrageois. Ils vont enthousiasmer les habitants de la région nord Pas-de-Calais. Ils vont interpeller les visiteurs français et les touristes du monde entier.

Merci aux équipes de Versailles, à Béatrix SAULE, à Hélène DELALEX. Merci aux équipes du Musée d’Arras, à Anne ESNAULT et Mélanie LERAT.

Edouard Hérriot disait que la culture était ce qui demeurait dans l’Homme quand il avait tout oublié. Je souhaite donc Monsieur le Premier Ministre que vous gardiez cette visite culturelle en vous mais je souhaite aussi que vous n’oubliez pas les quelques messages que je me suis autorisé à vous passer.

Mesdames, Messieurs, je vous remercie de votre attention et de votre présence.

Monsieur le Premier Ministre, je vous remercie de votre visite. »

Publié dans Arras et sa région.

144 réponses à Arras vous fait la Cour !

  1. clarread dit :

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