Merci Jean-Marie, et merci à tous

Vous le savez sans doute, hier soir 14 Novembre 2011 a eu lieu à Arras un Conseil Municipal un peu particulier puisqu’il a donné lieu à l’élection d’un nouveau Maire, suite à la décision de Jean-Marie Vanlerenberghe de se retirer de cette fonction qu’il occupait depuis 1995. J’ai eu l’immense honneur de me voir accorder la confiance du Conseil Municipal pour devenir le nouveau Maire d’Arras et reprendre ainsi le flambeau transmis par Jean-Marie. Fierté, joie et émotions étaient au rendez-vous.
Vous trouverez ci-dessous la retranscription de mon discours d’intronisation lors de ce Conseil Municipal.

Cher Jean-Marie,
Chers collègues,
Mesdames, Messieurs,

Que dire … ?

D’abord merci. Merci de votre confiance.

C’est avec une grande émotion que je prends aujourd’hui le relais de Jean-Marie VANLERENBERGHE. Un passage de témoin en cours de mandat est toujours un moment un peu particulier. Je tiens d’ailleurs ici à saluer François DESMAZIERE.

Nous regardons forcément le travail accompli. Nous prenons le temps de nous retourner pour voir, ô combien, Arras a changé : Que de travail réalisé !

Nous regardons aussi vers l’avenir : Notre mission est d’offrir aux nouvelles générations une ville résolument moderne, chaleureuse, où il fait bon grandir, s’épanouir, vivre et réussir !

Oui, Arras a un nouveau maire.

Je veux dire aux arrageois ma volonté d’être à leurs côtés, de promouvoir et faire briller notre ville.
Les arrageois sont fiers de leur ville, de son charme et de sa qualité de vie, de son dynamisme et de la richesse de son patrimoine.
Les arrageois sont fiers du nouveau visage de leur cité, transformée depuis 16 ans sous l’impulsion de Jean-Marie.

J’ai conscience, nous avons conscience, avec toute l’équipe qui m’entoure, des responsabilités qui sont les nôtres. Prendre le flambeau après Jean-Marie n’est pas chose facile, les comparaisons seront naturelles. C’est le cours des choses…

C’est évidemment à Jean-Marie que je pense avant toute chose. Les mots sont parfois un peu faibles pour dire à quel point je lui suis reconnaissant. Pour sa confiance, certes, en me passant le témoin aujourd’hui, mais aussi et surtout, pour tout ce que nous avons partagé depuis 18 ans maintenant.

Je me souviens de notre première rencontre, rue Frédéric Degeorge, dans ta permanence… J’ai en tête ces valeurs que tu n’as cessé de me faire partager, cet état d’esprit auquel j’ai tout de suite adhéré et autour duquel tu as construit ton équipe et notre projet. Un état d’esprit profondément marqué par des valeurs humaines, par la volonté de travailler sans cesse à plus de justice pour les arrageois, à être aux côtés de ceux qui entreprennent, de ceux qui ont besoin d’une main tendue, de ceux qui ont besoin d’être accompagnés, de tous les arrageois sans distinction.

Tu as toujours travaillé sans sectarisme et sans esprit partisan. C’est cette philosophie, ce même regard sur les réalités de la vie et de la ville qui nous ont toujours motivés.

Jean-Marie, tu as été un maire estimé, comme l’a si justement dit Hélène Flautre. Un maire à haute valeur humaine ajoutée, pour reprendre une expression que tu aimes employer pour parler d’Arras.

Jean-Marie, c’est aussi un style et une méthode : le travail en équipe, la volonté d’associer constamment les arrageois aux décisions, des réunions de quartiers et de concertation par centaines… Des conseils de quartier que tu as initiés en allant explorer ce qui se faisait dans d’autres villes mais que tu as eu le souci d’adapter aux réalités arrageoises. Ce souci constant que tu as eu et que nous aurons toujours, à travailler avec toute la population.

Je retiens ton ouverture d’esprit. Tu me disais encore la semaine dernière, qu’en tant que maire, cette qualité est importante, sois sûr que j’ai retenu ton conseil.

Un style, une méthode… et des résultats : les arrageois sont unanimes. Et cette unanimité va au-delà des frontières arrageoises. Tu as su donner, Jean-Marie, depuis 1995, un nouveau visage à la ville, sans heurts, sans précipitation, avec l’assentiment et la participation de tous. Les résultats, tout le monde les connait, il suffit de se promener dans Arras pour s’en rendre compte.

Arras est aujourd’hui en mouvement, les yeux ouverts, tournée vers l’avenir. C’est une ville dynamique, volontaire, attractive, pleine de talents, qui sait profiter de l’expérience des uns mais aussi encourager la jeunesse et l’envie des nouvelles générations.

Jean-Marie, tu restes au Conseil Municipal et nous en sommes très heureux. Je sais que tu garderas un œil avisé sur l’action municipale à laquelle tu continueras de participer.
Tu espérais peut être avoir beaucoup de temps libre… Rassure toi, ou inquiète toi, j’ai prévu de te voir souvent pour que nous défendions ensemble les dossiers arrageois. Je ne manquerai pas, nous ne manquerons pas de solliciter ton avis qui nous sera précieux. Nous avons besoin du Sénateur que tu es pour faire entendre la voix d’Arras à Paris.

Tu resteras donc largement investi sur la scène arrageoise et c’est tant mieux.

Marie-Jo [NdA : Madame Vanlerenberghe, l'épouse de Jean-Marie], vous le savez, quand on a le virus, il ne disparait pas du jour au lendemain. J’en profite pour vous saluer, Marie-Jo, et vous réitérer publiquement toute mon amitié.

Je pense aussi, au moment où je vous parle, à Albert RIVAUX, qui fut Maire de Puisieux et Conseiller Général du canton de Pas-en-Artois. Cet homme de terrain m’a donné le goût du service, de la proximité, de l’écoute. Il a suscité mon intérêt pour l’engagement au service des autres. Je n’oublie pas ce que je lui dois, cette volonté de travailler pour le bien de tous.

J’ai aussi une profonde pensée pour les enseignants du collège Peguy, particulièrement ceux de l’année 92, qui m’ont accueilli pour mon service national ville, avec Madame SINGEVIN, alors principale, mais aussi avec Monsieur et Madame PRUVOST et tous les autres.
Ils m’ont ouvert les yeux sur des réalités sociales et humaines lourdes autour desquelles une municipalité se doit d’être présente.

C’est à cette époque que j’ai décidé de m’engager.
C’est aussi à cette époque que j’ai pris conscience de la chance que j’avais eue d’avoir des parents qui m’ont toujours soutenu dans mes études et que cette chance doit pouvoir être donnée à tous. C’est par l’école, par l’éducation que l’on doit donner à chacun les moyens de réussir. C’est une valeur forte de notre république, cela doit être un atout majeur pour notre ville. Soyez sûrs qu’elle sera au cœur de mes préoccupations.

Comme tu le disais ce matin à l’école Voltaire, Jean-Marie, pour l’inauguration de la fresque la bien nommée « Le Passage » : « chaque enfant qu’on enseigne est un homme qu’on gagne ». Une citation qu’a certainement retenue Pauline LAVOGÉ, la jeune artiste, ancienne conseillère municipale jeune et aujourd’hui étudiante aux Beaux-Arts de Paris.

Je pense naturellement aussi à l’équipe de 95, qui s’est constituée autour de Jean-Marie.

Certains sont toujours là (Denise, Thérèse, Jeanine, Danièle, Thierry, Philippe, Hughes, François-Xavier, Yves), d’autres sont ici dans le public, d’autres encore nous ont quittés (notamment René BOUCHE, Jean-Paul GIRAUDON, Gérard WARGNEZ et Marie-Thérèse LENOIR. Tout le monde la connait mais, pour les plus jeunes, je vous invite à lire le livre « Aux Urnes Citoyens » dans lequel vous découvrirez un personnage hors du commun). J’espère que là où ils sont, ils sont heureux et fiers de voir que nous travaillons toujours ensemble, en équipe, pour tous les arrageois.

A cette équipe de 95, de nombreux talents sont venus se greffer en 2001 et en 2008.

L’équipe d’aujourd’hui est unie dans la diversité de ses sensibilités : personnalités issues de la gauche, droite républicaine, centristes, société civile, … A cette équipe d’aujourd’hui, je veux dire merci pour votre dévouement pour notre ville, et  pour tous ses habitants.

J’ai été particulièrement heureux et touché, de l’état d’esprit dans lequel s’est déroulée, autour de Jean-Marie, notre dernière réunion de travail. J’ai senti notre équipe rassemblée, animée par une véritable dimension humaine, une amitié sincère, et une volonté partagée de servir les arrageois, en étroite collaboration avec les cadres et services de la ville.

J’aurai l’occasion, nous aurons l’occasion Jean-Marie et moi-même, d’y revenir le 17 novembre prochain en nous adressant directement à tous les agents de la ville d’Arras que nous réunissons.

Notre équipe municipale compte de nombreux talents :

• Jean-Marie, je l’ai dit, comme Sénateur mais aussi comme Président du Pays d’Artois.
• Denise BOCQUILLET, connue et reconnue pour son engagement au service de tous, et qui porte avec conviction la voix d’Arras au département.
• Philippe RAPENEAU, le nouveau Président de la Communauté Urbaine avec qui j’aurai plaisir à travailler sur tous les dossiers. Je sais aussi que nous pouvons compter sur lui pour défendre Arras au Conseil Régional.
• J’associe à ces quelques piliers Jean-Marie PRESTAUX, qui n’est plus au Conseil Municipal mais qui a cru en la victoire de 95 (comme le disait Jean-Marie dans un journal local ce dimanche) et qui aujourd’hui est encore Président du Conseil de développement.
• Et vous tous, membres de l’équipe municipale, sur qui je sais pouvoir compter.

C’est tous ensemble que nous continuerons à porter le projet.

Je sais pouvoir compter sur vous, mes amis de la majorité municipale.
J’espère aussi pouvoir compter aussi sur vous, mesdames et messieurs de l’opposition.

A l’opposition, je veux dire que nous continuerons à avoir une oreille attentive et bienveillante. Les arrageois, comme tous les français, vivent une période difficile, ils ne sont pas épargnés par les difficultés. L’heure n’est pas aux chamailleries, mais aux débats constructifs, aux sincères confrontations d’idées, dans le respect de chacun.
C’est ainsi que je conçois la démocratie et la vie de cette assemblée : passionnée, mais toujours respectueuse et constructive, dans l’intérêt des arrageois. Nous sommes en réalité tous unis par une même passion : celle de notre ville.

J’en profite ici pour remercier Colette VILETTE qui a présidé ce début de séance.

Vous l’avez compris, chers amis, chers collègues, c’est ensemble que nous porterons, dans la continuité, notre projet pour les arrageois.

Le chemin est tracé. A nous de tenir le cap indiqué par Jean-Marie.

Chers amis, je vous redis mon émotion devant votre confiance, mais aussi devant les responsabilités que vous m’avez confiées et que j’assumerai avec vous tous et avec cœur. La continuité a plutôt bien réussi jusqu’ici aux arrageois.

Au nom des arrageois, je remercie Jean-Marie d’avoir fait d’Arras une ville attractive, une ville dynamique, une ville où l’on est fiers d’habiter et où il fait bon vivre.

Mais il y a encore beaucoup à faire, nous allons nous y atteler ensemble.

Merci Jean-Marie, et merci à tous.