Le 9 mai 1950, le Ministre des Affaires étrangères français Robert Schuman proposa aux pays européens qui s’étaient combattus en 1914-18 et en 1939-45 de gérer en commun leurs ressources de charbon et d’acier dans une organisation ouverte aux autres pays d’Europe qui le souhaiteraient.
Cette proposition d’une véritable « organisation de l’Europe », indispensable au maintien de relations pacifiques, est considérée comme l’acte de naissance de l’Union européenne. C’est pourquoi nous fêtons aujourd’hui l’Europe le 9 mai, une date qui – aux côtés du drapeau, de l’hymne, de la monnaie unique et de la devise « Unis dans la diversité » – est devenue l’un des symboles de l’union et du rassemblement des peuples européens dans la paix et la fraternité.
A Arras, nous avons fêté l’Europe et, à travers elle, avons rendu hommage à l’un de ses plus ardents défenseurs, l’ancien Président de la République Tchèque Vaclav Havel. Militant anti-communiste, il porta en son temps des valeurs d’humanisme et de liberté et fut le premier à défendre l’idée d’une Constitution européenne courte, inspirée et compréhensible par tous.
A l’heure d’une crise économique sans précédent, on ne peut s’empêcher de penser que ce projet, porté et défendu par un père fondateur tel que Vaclav Havel, aurait permis le nécessaire rassemblement et la solidarité des européens face aux difficultés que nous rencontrons aujourd’hui.
C’est en tous les cas le chemin que je souhaite voir prendre à la France, au lendemain de l’élection de notre nouveau Président de la République. En ces temps plus que troublés, c’est sans nul doute une tâche ardue qui l’attend, mais dont notre pays et notre peuple ne pourront que sortir grandis. Union et rassemblement… Paix et fraternité… Une grande idée de l’Europe… Une grande idée de la France.
