Interview Sportmag

Suite aux magnifiques résultats de nos équipes de sport féminines cette saison, j’ai eu le plaisir d’être interviewé par le magazine SPORTMAG (1er magazine mensuel multi-sports) pour son n°46 de juillet/août. Je vous retranscris ici l’intégralité de cet échange, lors duquel j’ai pu rappeler non seulement la fierté qui est la nôtre d’avoir de telles championnes à Arras, mais aussi l’importance que j’accorde aux valeurs transmises par le sport, au premier rang desquelles l’éducation.

Ci-dessous l’interview de Sportmag n°46 (que vous pouvez également retrouver en intégralité sur le site web du journal en cliquant ici) :

La réussite sportive des clubs arrageois cette saison a comblé le maire de la ville. Les féminines au basket ont remporté la Coupe de France, les footballeuses ont validé leur ticket pour la Première Division, et le club de rugby a réussi à décrocher sa place en Fédérale 1. Mais pour Frédéric Leturque, le projet sportif d’Arras est plus large, et tourne avant tout autour des valeurs associatives et éducatives.

Sportmag : Le sport féminin est décidément une belle vitrine pour votre ville…

F. Leturque : « Le sport féminin est une chance, il permet à Arras de se construire une identité dans la grande famille du sport. Nous avons positionné les valeurs sportives d’Arras dans un paysage sportif fortement occupé par le sport masculin. Ces trois clubs, sports de ballons emblématiques (basket, football, rugby), nous permettent de considérer que le sport féminin à Arras a de la valeur. C’est évidemment un plus en termes d’image. Cette réussite sportive dans le sport féminin nous permet de construire la réputation de la ville. On intègre le sport féminin dans notre politique de communication. C’est un outil de promotion. »

S : Comment expliquez-vous cette réussite spécifique aux sports féminins ?

FL : « C’est une volonté globale en faveur du sport féminin. Notre volonté est de faire du sport l’une des grandes valeurs du territoire. Mais aussi dans d’autres disciplines. Par exemple, le handball masculin monte en National. Notre club de joutes fait partie des meilleurs. Il y a aussi le canoë-kayak, club dans lequel Marie Delattre participera aux Jeux Olympiques. Les résultats de cette année confortent le chemin que l’on emprunte. »

S : Considérez-vous qu’il s’agit de la concrétisation de votre politique sportive ?

FL : « C’est la concrétisation d’une politique sportive qui tourne autour des valeurs éducatives. Avoir des résultats, c’est bien, mais ce n’est pas le cœur des objectifs. Nous avons la volonté, dans chaque club, qu’une dimension éducative soit proposée. Il faut que le club fasse ce travail éducatif en direction des plus jeunes. Le soutien de la ville se situe autant par rapport aux équipes Elites, qu’au niveau du travail réalisé envers la jeunesse. C’est un projet global. Chaque club développe un projet associatif et sportif. Il doit y avoir ces valeurs de partage en direction des écoles et des jeunes. Le sport, c’est un code de valeurs qui favorise la construction de soi. »

S : On parle beaucoup des sports collectifs. Qu’en est-il des sports individuels ?

FL : « La réussite du sport co’ est le fruit du travail des clubs et des sportifs. Mais des individus peuvent aussi se distinguer. Nous avons une centaine de disciplines sportives sur Arras. L’escrime tourne bien, tout comme les arts martiaux. Notre force, depuis quinze ans, c’est d’encourager les clubs à construire une vraie stratégie associative, un vrai projet éducatif. Aujourd’hui, les moyens que la ville met à la disposition des clubs sont liés à la dimension éducative de leur projet. Nous avons une politique de soutien et de subventions liée aux projets éducatifs, aux résultats sportifs, et au nombre de licenciés. »

S : Economiquement, si Arras s’impose comme une ville phare dans le sport féminin, c’est aussi parce que c’est plus accessible financièrement…

FL : « Effectivement, si l’on compare avec les hommes, le sport féminin reste accessible économiquement pour des villes moyennes comme la nôtre. C’est un enjeu territorial, pas eu une volonté de pousser spécifiquement le sport féminin vers le haut. C’est le travail des clubs et la qualité des sportifs qui font la différence. Notre préoccupation majeure, c’est le projet éducatif des clubs, les valeurs que les clubs partagent avec le territoire et les jeunes. Les valeurs de sport, c’est aussi de permettre de trouver des points de repère pour réussir dans la vie et se construire en tant que citoyen. »

Propos recueillis par Victor Guilloteau

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