Alors que les députés socialistes ont proposé ce mardi une nouvelle carte des régions rapprochant la Picardie du Nord Pas-de-Calais et que les discussions sur le sujet ne manqueront pas ces prochains jours, je tiens à exprimer clairement ma position et ma conviction en faveur de ce projet de fusion.
Notre histoire est commune et nos enjeux sont liés. Fusionner le Nord Pas-de-Calais et la Picardie, c’est faire la Région du canal Seine-Nord, une région à fort potentiel universitaire, une région avec des liens autoroutiers et ferroviaires naturels, l’occasion de rapprocher nos atouts économiques comme les pôles de compétitivité I-trans. Nos beffrois nous rassemblent, unissons nos atouts culturels (châteaux, musées, cathédrales…), offrons au Louvre-Lens un territoire à la dimension de sa renommée…
Ce n’est pas le moment de se replier sur nous-même, la mondialisation et le développement des échanges européens et internationaux ne nous attendront pas. Profitons de cette opportunité pour faire naître un véritable territoire à dimension européenne de 6 millions d’habitants. Nous ne pouvons nous contenter d’être au carrefour de l’Europe, entre Paris, Londres et Bruxelles. Créons notre propre pôle d’attractivité au cœur de l’Europe du Nord-Ouest.
Nous ne pouvons – et ne devons – prendre position sur la réforme territoriale au regard de critères politiques ou politiciens. Ce n’est pas en rapprochant telle ou telle région que nous favoriserons quelque parti que ce soit. C’est à nous, élus, de travailler chaque jour avec nos concitoyens pour défendre des idées humanistes et refuser les extrêmes. Ne nous trompons pas de combat, pensons à l’avenir de la France, regardons cette réforme territoriale comme une chance pour le développement de nos territoires et non comme une menace pour nos positions d’élus lors des prochains scrutins.
