Ce week-end s’annonce lourd, très lourd… Je suis abasourdi et attristé par la nouvelle de l’assassinat, hier, des deux jeunes nordistes enlevés vendredi au Niger.
Antoine, qui vivait au Niger depuis 2 ans, dans le cadre de sa mission auprès de l’Aide Médicale Internationale, une ONG française, et y avait rencontré une Nigérienne qu’il devait épouser samedi prochain. Vincent, son ami d’enfance, qui était venu le rejoindre pour participer avec lui à ce grand moment d’une vie, ce grand moment qui aurait dû être une fête. Antoine et Vincent, tous deux Linsellois, sans histoires, avec une famille, des projets, et toute une vie devant eux. Antoine et Vincent, qui ne méritaient pas cette atrocité. Personne ne mérite une telle atrocité !
Aujourd’hui ce ne sont pas que 2 familles qui sont en deuil. C’est toute une ville, toute une région, tout un pays. Notre émotion est immense.
Je m’associe tout particulièrement aux familles et aux proches des 2 victimes dans cette terrible épreuve, et leur présente mes condoléances les plus sincères et les plus attristées.
Je recommande également la plus grande prudence à tous nos compatriotes expatriés dans les pays du Sahel (Niger, Mauritanie, Mali) où, aujourd’hui, plus aucun endroit ne peut plus être considéré comme sûr. N’oublions pas que 5 autres ressortissants français restent toujours retenus en otage au Niger. Mon soutien et mon espoir vont également à leurs familles. J’espère de tout coeur que la France parviendra à obtenir leur libération le plus rapidement possible.
Ce drame, qui s’ajoute à tous ceux – humains, naturels, économiques, sociaux – qui frappent notre Monde et notre pays au quotidien, m’inspire un sentiment mitigé : à la fois une profonde tristesse, en pensant à ceux qui les subissent ; mais aussi un immense besoin de courage, d’optimisme et de sérénité : ne nous laissons pas submerger par ces épreuves et par les émotions qu’elles suscitent ! Sachons prendre du recul. Sachons garder calme et raison. Sachons garder notre foi en la vie et en l’humain !
Sérénité, courage et optimisme.
Des mots auxquels j’aspire plus que jamais pour chacun d’entre nous en 2011.
