L’affaire Karachi, où s’entremêlent attentat, vente d’armes et soupçons de corruption… L’affaire du Sofitel de NY qu’il n’est plus besoin de présenter… L’affaire Woerth-Bettencourt, teintée d’exil fiscal et de conflits d’intérêt… L’affaire Guérini, à Marseille, et la mise à jour de pratiques mafieuses… L’affaire du Carlton de Lille, sur fonds de réseaux de prostitution et d’abus de biens sociaux… Et, plus près de nous dans le Nord Pas-de-Calais, l’affaire de la Soginorpa-Epinorpa et ses dysfonctionnements de gestion… ou encore l’affaire de la Fédération PS du 62, accusée de financement occultes par détournement de l’argent public… N’en jetez plus, la cour est pleine !!!
Même si, avant toute chose, il est important de rappeler qu’il ne s’agit pour certaines que de soupçons plus ou moins forts et que, jusqu’à preuve du contraire, les protagonistes de ces dossiers sont présumés innocents, force est de constater que ces derniers mois ont vu un nombre non négligeable de scandales politiques – ou assimilés – défrayer la chronique avec une régularité qui en devient inquiétante. Particulièrement quant à ses conséquences sur le modèle sociétal français et l’écart grandissant entre le peuple et ses représentants.
La France a mal à sa démocratie et c’est, hélas, un mal qui risque d’empirer tant ces affaires, avérées ou pas, ont un effet dévastateur sur l’image de la politique et de ceux qui la pratiquent.
Même si, et je leur souhaite sincèrement, toutes venaient se dégonfler avec le temps, la blessure n’est-elle pas déjà trop profonde ? De telles affaires sont symptomatiques d’une évolution des comportements, qui voient les représentants du peuple préférer de plus en plus l’ambiguïté et les situations à risque à l’exemplarité et au discernement qui devraient pourtant guider leur action au quotidien. Comment espérer, dans ces conditions, restaurer la confiance des électeurs dans l’intérêt et la noblesse de l’action politique ? Confiance que l’on pleure désormais à chaque rendez-vous électoral en constatant le niveau de l’abstention et les résultats des votes extrêmes et contestataires…
Il ne faut pourtant pas chercher plus loin les raisons de cette désaffection : alors qu’il est élu par le peuple pour le peuple, l’homme (ou la femme) politique semble aujourd’hui avoir perdu le sens premier de sa mission et privilégier bien trop souvent les intérêts individuels à la cause collective. A force de compromissions et de franchissement de la ligne jaune, il (ou elle) apparaît de moins en moins comme le garant de cette équité que chacun est pourtant en droit d’attendre… qui plus est dans un pays républicain dont l’un des principes fondateurs dit que : « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune. »
C’est un cri d’alerte que j’envoie à l’adresse de nos soi-disant élites : aujourd’hui plus que jamais, particulièrement dans un contexte de crise historiquement propice aux divisions et à la montée des extrémismes, nous devons lutter de toutes nos forces contre la fatalité d’une société à deux vitesses qui se dessine chaque jour un peu plus, avec les puissants intouchables d’un côté et le petit peuple désarmé de l’autre. La difficulté exige le rassemblement ; le rassemblement exige la solidarité ; la solidarité exige la justice. Qu’elle soit morale, sociale, raciale ou économique, la Justice est la pierre angulaire de toute société démocratique. C’est à travers elle que se construit la foi de tout individu en ses chances et en son avenir.
C’est pourquoi il est urgent de (re)moraliser la vie politique française et de restaurer ses valeurs originelles d’exemplarité et de probité, afin de tendre à nouveau vers l’idéal d’une société juste pour tous. Il en va du respect des citoyens. Il en va de la survie de la démocratie.
C’est l’un de mes souhaits les plus chers pour 2012.
D’ici là, oublions pendant quelques jours les contrariétés du quotidien… et que ces fêtes de Noël vous permettent de profiter pleinement de ceux que vous aimez, et de partager avec eux bonheur, sourires et plaisirs simples. Car n’est-ce pas là le plus important après tout ? 
BONNES FÊTES DE FIN D’ANNÉE À TOUTES ET À TOUS !
merci Frédéric pour tes paroles pleines de sens !!! et merci surtout d’être le politicien que tu es, c’est à dire intègre et proche des gens !!!
Je ne peux que malheureusement m’associer à ce diagnostic navrant, qui n’est plus un dérapage mais bien une dérive de l’homme de moins en moins structuré moralement. D’une Europe en déchristianisation, d’une France athée qui ne croit plus en rien sauf aux gourous qui pullulent de tous genres… Chrétien converti j’apporte un témoignage vivant que la mise en application des préceptes de l’évangile de Jésus Christ change nos vies, ma conviction forte est qu’une nouvelle prise de conscience est plus que nécessaire mais vitale. fraternellement en Christ. Nicolas