Citoyens français, debout pour l’Europe !

Cette journée de l’Europe célébrée à Arras par une multitude d’évènements est l’occasion pour les citoyens que nous sommes de se remémorer les valeurs communes, les fondamentaux, les racines de la construction européenne mais aussi de s’interroger sur l’évolution nécessaire d’une Europe qui devrait parler à tous, mais qu’hélas on entend mal.

Trop souvent nous avons décrit l’Europe comme un idéal, par définition inatteignable, alors même qu’elle prit racine sur le champ de ruines de la seconde guerre mondiale.

L’Europe est la paix après le désastre de la guerre. L’Europe est le refus des nationalismes. L’Europe est la réconciliation des peuples. L’Europe est « une solidarité de fait » comme le disait Robert Schuman dans son discours fondateur le 9 mai 1950.

67 ans après, n’oublions jamais que pendant des siècles, les conflits et les guerres ont conduit le continent au bord de l’abime.

Grâce à la construction européenne, les frontières ne sont plus depuis quelques décennies un sujet de tensions.

L’histoire nous oblige à la raison.

L’Europe nous protège et nous défend mais nous en sommes en droit et en devoir, dans le contexte post élection présidentielle et post Brexit, de nous questionner sur l’Europe que nous voulons réellement.

L’Europe ne peut se résumer à un choix binaire entre une Europe des nationalismes dangereux et une Europe bureaucratique et institutionnel.

L’Europe ne peut se résumer à être le bouc émissaire des échecs de nos gouvernements nationaux ou l’excuse facile aux maux de la société.

L’Europe d’aujourd’hui est autant lacunaire qu’indispensable.

Rejeter la politique européenne est une chose, rejeter l’Europe en est une autre.

Nous ne pouvons prétendre poursuivre la construction européenne sans donner à l’Europe les moyens d’exister et d’agir au détriment de quoi elle sera constamment décriée, désenchantée, discréditée voire rejetée.

Mais sommes-nous vraiment debout pour l’Europe ? De quelle Europe voulons-nous alors ?

Nous voulons une Europe sociale mettant fin au dumping qui détruit l’emploi et engendre les délocalisations spéculatives.

Nous voulons une Europe fiscale indispensable à la mise en place de l’Europe sociale. Il nous faut dès à présent mettre le processus en route, notamment en supprimant les paradis fiscaux et en enclenchant au niveau européen une lutte commune contre la fraude fiscale.

Nous voulons une Europe de la Défense pour protéger ensemble nos frontières terrestres et maritimes.

Nous voulons enfin une Europe démocratique rompant avec une Europe technocratique qui ennuie et qui éloigne le citoyen. Rendons l’Europe concrète en la dotant notamment d’un budget et du ministre de l’économie de la zone Euro, d’une réflexion commune sur des enjeux tel que le transport, et en clarifiant ses compétences de celles des états membres.

Ne laissons pas dépérir l’idéal européen, parce que nous connaissons des difficultés. Ne risquons pas, en oubliant ce que l’Europe nous a apporté, de voir l’histoire se répéter. Fermons la porte au nationalisme mortifère. Et, à  ceux qui tentent inlassablement depuis des années de « récupérer » le Général De Gaulle, rappelons qu’il disait : « Le patriotisme, c’est aimer son pays, le nationalisme c’est détester celui des autres. »

En cette journée du 9 mai, confirmons l’engagement d’être debout pour l’Europe !

Publié dans Actualité, Billets d'humeur, Engagement et actions avec mots clés , , , , , .

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>