Les jours se suivent… mais ne se ressemblent pas

Il y a quelques jours, le Brésil pleurait de joie la victoire de sa nouvelle présidente.
Depuis quelques heures, à l’issue des élections de mi-mandat, l’Amérique s’interroge. Obama aussi.

Peut-être avez-vous vu, comme moi, les images de ces deux moments ? Le contraste est frappant.

Le Brésil, longtemps empêtré dans des difficultés multiples et inextricables, semble renaître de ses cendres.
Même si violence et inégalités restent présentes, le pays a renoué avec la croissance (7% en 2010) et ses habitants sont satisfaits des améliorations de leur niveau de vie.
Vingt-neuf millions de Brésiliens sont sortis de la pauvreté depuis 2003 et ont accédé à la classe moyenne qui constitue désormais plus de la moitié des 193 millions d’habitants.
L’Égalité, le progrès social, la justice sont des combats auxquels le president Lula s’est livré de front, et que celle qui lui succède aujourd’hui s’est engagée à poursuivre.
Certes la tâche demeure énorme (logement, éducation, accès aux soins) mais force est de constater que le Brésil est peut être aujourd’hui le pays au Monde le plus volontaire et le plus apparent sur ces questions.

Et une fois n’est pas coutume, le contraste vient du nord. Des Etats Unis… Qui l’eut cru il y a seulement quelques années ?
Las, la crise est passée par là. Eternel symbole d’ascension sociale et d’une réussite accessible à tous, l’Amérique est aujourd’hui plongée dans les peurs, le désespoir et les banqueroutes familiales.
On peut dès lors comprendre le vote des américains qui se tournent aujourd’hui vers les Républicains pour mieux, l’espèrent-ils, tourner le dos aux difficultés.
Vu le contexte, on peut légitimement se demander ce que serait ce pays si le President Obama ne s’était pas battu pour offrir à ses compatriotes un système social et de santé plus humain et solidaire.
Si le president devra désormais composer avec un congrès hostile, le symbole reste néanmoins debout.

Dans les deux cas, le pouvoir se trouve tenu par des visages qui portent l’espoir d’un monde plus juste.
Puissent-ils rester fidèles à leurs engagements, dans la victoire comme dans l’épreuve !
La politique n’est pas un long fleuve tranquille… S’il faut une tête pour porter ses idées et un coeur pour défendre ses valeurs, il faut aussi une bonne colonne vertébrale pour savoir rester debout lorsque le vent se lève.
Et si le vent est trop fort ? « La plus grande gloire n’est pas de ne jamais tomber, mais de se relever à chaque chute« , ainsi l’a dit Confucius.

Je ne doute pas que Dilma Rousseff et Barack Obama soient de cette trempe, et c’est pour cela que je reste résolument optimiste pour l’avenir.

A l’instar de ces derniers, à tous celles et ceux qui s’engagent, je souhaite volonté, courage et bonne humeur ! Car n’oubliez pas : même dans les périodes les plus sombres, c’est de vous que viendra la lumière.

Publié dans Actualité.

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